S. f. (Théol. moral.) est un don qu'on fait aux pauvres par compassion ou par charité. Voyez
CHARITE.
Les ecclésiastiques ne subsistoient autrefois que d'aumône, la ferveur de la primitive église engageant les fideles à vendre leurs biens & à en déposer le prix aux piés des Apôtres pour l'entretien des pauvres, des veuves, des orphelins & des ministres de l'Evangile. Voyez
CLERGE,
DIXME. Depuis jusqu'à Constantin, les aumônes des fideles se divisoient en trois parts, l'une pour l'évêque, l'autre pour les prêtres, la troisieme pour les diacres, soûdiacres, & autres clercs. Quelquefois on en réservoit une quatrieme partie pour les réparations de l'église : mais les pauvres trouvoient toûjours une ressource sûre & des fonds abondans dans la libéralité de leurs freres. Julien, qui vouloit réformer le paganisme sur le modele de la religion chrétienne, reconnoissoit dans celle-ci cet avantage. " Un prêtre, dit-il, dans une instruction qu'il donne à un pontife des faux dieux, épitr. 62. doit avoir soin d'instruire les peuples sur l'obligation de faire l'aumône : car il est honteux que les Galiléens (c'est ainsi qu'il nommoit les Chrétiens) nourrissent leurs pauvres & les nôtres "
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